[EGREGORE] Partie III, chapitre 68

68.
L’énergie de l’espoir l’animait. Radomìr prit avec lui deux gardes de la chefferie et
se dirigea vers l’entrepôt qui avait brûlé, lorsqu’un sifflement aigu lui vrilla les
tympans. Il lut la perplexité sur le visage des gardes, qui ne bougeaient pas. L’un
d’eux finit par s’approcher. « Heu… chef adjoint, vous allez bien ? »
« Vous n’entendez pas ? Ce bruit est insupportable ! »
Les gardes s’interrogèrent du regard. « Quel bruit ? » demandèrent-t-il. La douleur
s’intensifia et soudain, Radomìr eût une vision.
Il vit une chouette s’envoler d’un arbre à proximité d’une résidence. Puis l’image
d’un chemin. Il rouvrit les yeux et agrippa violemment le garde proche de lui. Il
désigna un autre chemin quelques mètres plus loin. « Ce chemin, où mène-t-il ? »
« Au domicile de monsieur Tadeusz », répondit l’un des gardes, après avoir hésité.