[EGREGORE] Partie V, chapitre 106

106.
« Et que fait-on du bonhomme ? » demanda Dorn.
« Quel bonhomme ? » demandai-je naïvement, avant de me souvenir que dans la
précipitation, j’avais laissé Bartek derrière moi, inconscient.
Dorn et Ewald l’avaient attaché à l’étage, là où Hasel gardait ses plantes. Il s’était
réveillé entre temps et semblait vidé de toute motivation. Certains auraient dit, de
toute raison de vivre. Lorsqu’il m’aperçut en haut des escaliers, il ne réagit même
pas.
« Que m’avez-vous fait ? » me demanda-t-il en baissant la tête.
« Je ne saurais vous l’expliquer », lui répondis-je. « Je ne suis pas sûr de comprendre
moi-même. »
« Encore un de vos tours de passe-passe. Félicitations, vous m’avez battu. Vous êtes
le premier », me dit-il avec dans la voix une amertume mêlée d’apathie.
Je m’approchai de lui, et avec le plus grande bienveillance dont je me sentais
capable, je lui dis ces mots.
« Je ne vous ai pas vaincu, Bartek. Mais si c’est une victoire que vous cherchez… »